Verrues plantaires
Définition :
D'origine virale, arrondies ou en plaques, situées le plus souvent sur les points d'appuis, ces petites tumeurs peuvent être masquées par une couche d'hyperkératose gênant le diagnostic; elles évoluent souvent pendant plusieurs mois, jusqu'à 7 ans pour les cas extrêmes.
La myrmécie, la plus fréquente, due à HPV1, a une croissance endophytique profonde rendant la lésion rapidement douloureuse.
La verrue en mosaïque, due à PVH2, est plus superficielle, moins douloureuse, mais les lésions sont plus étendues.
Tumeurs bénignes liées à une prolifération localisée de l'épiderme.
Incubation allant de 1 à 20 mois.
S'enfonce dans le derme et peut créer des douleurs par compression des terminaisons nerveuses.
2 phases :
- réceptrice du développement de la maladie, les verrues sont auto-inoculables. Difficilement guérissable.
- l'hôte développe une défense spécifique, probabilité du succès thérapeutique plus grande.
Le PVH1 : donne une verrue isolée en clou (myrmécie), endophytique, douloureuse et délimitée par un anneau kératosique noirâtre.
Le PVH 2 : donne des verrues en mosaïque, exophytiques (superficielles), indolores et tendant à se regrouper en placard.
Les enfants de 12 à 16 ans sont les plus touchés (rarement chez les plus de 30 ans).
Les verrues plantaires sont contagieuses par contact direct ou indirect ou par le sang qui s'écoule.
La verrue plantaire est un papillome épidermique.
- Photos
- Imagerie Médicale
Vidéos
- Testing/Palping
- Rééducation
Localisations :
Étiologies :
Facteurs favorisants :
- Hygiène
- Sports (natation, judo,...)
- Microtraumatismes
- 12 - 16 ans
- Marche pieds nus
- Si hyperhydrose
- Système immunitaire affaibli
- Troubles vaso-moteurs
- Emotivité
- Bains et douches publics, piscines, locaux scolaires et sportifs
- Sexe (femme)
- Des micro-abrasions de la couche cornée favoriseraient la pénétration du virus dans l'épiderme et la colonisation des kératinocytes
Facteurs de risque :
Facteurs de gravité :
Diagnostics différentiels :
Signes cliniques :
- Lésion discoïde et kératosique
- Au centre, possible tâche noire
- Unique ou en nombre limité : verrue endophytique, profonde, douloureuse. Arrondie, ovalaire, jaunâtre, grisâtre, lisse ou râpeuse, douleur à la pression, verticale ou latérale, recouverte d'une hyperkératose. Après débridement, digitations filiformes, molles, serrées, coloration blanchâtre, laiteuse, piqueté de noir.
- Multiple : ou ou deux pieds, sur les points d'appuis ou pas, parfois en collier, ou à la base des orteils, parfois associé aux mains, récidive fréquente
- Mosaïque : verrue superficielle exophytique, juxtaposition et parfois de la coalescence de 5 à 10 verrues, ou plus. Placard hyperkératosique et verruqueux, peu douloureux
- Recouvert d'une hyperkératose
- A la pression directe mais surtout lors du pincement entre deux doigts qui réveille une douleur exquise
- Facilité à saigner si tentation de réduire la couche cornée
- Douleur vive le matin, lorsque le pied est posé par terre la première fois
- Surface irrégulière avec peu de relief
- Douleur lancinante et névralgique par pression sur la verrue
- De la gêne à la douleur avec appui antalgique
Examens complementaires :
Orientations therapeutiques :
Traitements possibles :
- Soins de pédicurie
- Acide lactique / thuya
- Produits pharmaceutiques : Duofilm R, verufilm R, Kerafilm R
- Azote liquide
- Curetage chirurgical
- Laser CO2
- Ionophorèse (surtout pour les formes multiples - verrues mosaïques)
- On évite les traitements susceptibles de laisser une cicatrice sur une zone d'appui : chirurgie, laser CO2, radiothérapie, électrocoagulation
- Semelles orthopédiques avec zone de décharge facilite le traitement sans cicatrice
- Orthoplastie pour soulager la douleur
Cas cliniques :
Aucun cas clinique n'a été partagé